Euro 2024 : Angelos Charisteas évoque le parcours de la Grèce en 2004

Le vainqueur de l’EURO 2004, le Grec Angelos Charisteas, revient sur les matchs décisifs qui ont conduit à ce titre historique et inattendu pour son pays. Il souligne notamment la confrontation avec la France comme étant leur match le plus difficile.

Un exploit d’entrée contre le Portugal

Lorsqu’en juin 2004, la Grèce a battu le pays hôte, le Portugal, lors du tout premier match de l’épreuve de l’UEFA EURO 2004, il semblait que c’était déjà un petit miracle. La performance défensive et la solidarité affichées par l’équipe dirigée par Otto Rehhagel allaient marquer les esprits. Après avoir franchi la phase de groupes, la Grèce a réalisé un nouvel exploit en éliminant les champions en titre, la France, avant de vaincre la République tchèque après le temps supplémentaire en demi-finales. Angelos Charisteas se souvient dans une interview :  » Pour notre premier match, nous avons affronté le pays hôte et avions également l’Espagne dans notre groupe; personne ne s’attendait à ce que nous passions la phase de groupes, pas même nous-mêmes. Nous avons remporté notre premier match ; et avec panache. Nous avons montré que nous devions être pris au sérieux, que nous étions là pour accomplir quelque chose et pas seulement pour passer des vacances.  »

Le jeu de la Grèce en 2004

  • Solidarité dans le groupe
  • Défense solide et rigoureuse
  • Des contres rapides et dangereux

L’ancien attaquant évoque également le système mis en place par l’entraîneur : « Notre tactique était basée sur une ‘attaque économique’, c’est-à-dire que nous devions toujours nous concentrer sur notre défense et, quand l’occasion se présentait, frapper fort en contre-attaque. »

Une victoire marquante en quart de finale face à la France

À propos des quarts de finale contre la France, Charisteas explique : « Même si tout le monde disait chez nous que sortir de la phase de groupes était déjà un très bel accomplissement pour nous, nous voulions aller plus loin. Puis nous avons joué contre ce qui était considéré à l’époque comme la meilleure équipe du monde. En battant la France, nous avons montré que nous visions la finale. » Angelos Charisteas évoque ensuite la finale tant attendue face au Portugal : « Nous savions que gagner notre premier match contre le Portugal avait été une énorme surprise pour tout le pays. Nous comptions sur le fait que, avec le temps qui passait et le score restant à 0-0, les joueurs sur le terrain et tout le pays commenceraient à paniquer ».

L’unique but salvateur en finale

 » Lorsque nous avons pénétré dans la surface de réparation pour prendre nos positions, tout le monde pensait la même chose : c’est notre chance « , confie Charisteas lorsqu’il se souvient du but décisif qu’il a marqué en finale. Depuis l’âge de huit ans, il rêvait de cette réalisation tant importante : «  J’ai toujours rêvé de marquer un but décisif pour mon équipe nationale et de rendre mes parents fiers, ainsi que tout mon pays.  » Ces moments resteront à jamais gravés dans l’histoire du football grec et européen. Quelques mois après les Jeux Olympiques d’Athènes, toute la Grèce pouvait se glorifier d’une autre victoire historique.